Sociologue du nautisme à mon arrivée à Brest en 1999, j'ai ajouté un deuxième axe à mes travaux à partir de 2001, en travaillant sur les formes de réussite dans les parcours de vie, essentiellement universitaires et sportifs, toujours sous un angle sociologique. De façon collatérale, cela m'a conduit à regarder de près l'évolution de la filière STAPS, véritable laboratoire bouillonnant sur la question des parcours de vie des étudiants.
Vice-président en charge du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU) de l'UBO (juin 2007 à avril 2012 ; président du réseau national des VP CEVU de juin 2008 à juin 2012), puis des réussites étudiantes et de l'insertion professionnelle (avril 2012 à août 2014), j'ai du interrompre mes travaux de recherche durant ce laps de temps, même si j'ai pu maintenir quelques collaborations avec des collègues et suivre les thèses de deux étudiants dont je codirigeais les travaux, qui ont abouti à deux soutenances en 2010 et 2012. J'encadre aujourd'hui deux thèses.
De septembre 2014 à août 2016, nommé délégué scientifique au HCERES, j'ai pu reprendre une activité scientifique, certes plus réduite que je ne le voudrais, mais qui me pousse à participer à des projets de recherche pilotés par des collègues, voire à en piloter moi-même. Les recherches que j'ai ainsi pu reprendre portent d'une part sur les parcours étudiants, notamment au travers de deux prismes : la consommation d'alcool d'une part, les trajectoires des étudiants STAPS d'autre part, incluant les questions d'insertion professionnelle, ou encore de gestion des flux étudiants, en raison de l'actuelle forte attractivité de notre filière. D'autre part, je m'intéresse à l'importance de la place des pratiques sportives (au sens large) dans les parcours de réussite des individus, sous un angle de vue sociologique, la réussite personnelle étant ici perçue comme un construit social. Je suis plus particulièrement focalisé sur la plus-value éventuelle de la pratique sportive sur la qualité de vie des étudiants, ainsi que sur son impact dans les trajectoires personnelles ultérieures. Ces travaux sur le sport m'ont permis de m'engager dans un projet de recherche porté par deux collègues bretons, Julien Fuchs et Jean-Nicolas Renaud, et portant sur l'histoire et le développement de notre filière universitaire en Bretagne, financé par la MSHB Bretagne (2014-2016), projet qui a été prolongé par l'extension de ce thème sur plusieurs autres régions françaises (projet FORMEEPS, 2016-2018, toujours sous l'égide de la MSHB Bretagne).
Par ailleurs, en raison de la vocation maritime de l'Université de Brest (avec un axe de recherche mer affirmé), je continue à contribuer, dans la mesure du possible, à certains échanges sur la question des activités sportives maritimes. La thèse de l'un des deux doctorants que j'encadre actuellement porte d'ailleurs sur une comparaison d'espaces de pratiques nautiques en Bretagne. Et sur ce thème, je suis également fortement impliqué dans deux projets lancés début 2016 et engagés sur 3 ans, financés par la Fondation de France, et nécessitant l'apport d'un ou de plusieurs sociologues du sport. Le premier (projet SNAP) est porté par Nicolas Le Corre, enseignant-chercheur de l'Institut Universitaire Européen de la mer (Sports de Nature et Aires naturelles Protégées (SNAP) : de l’étude des pratiques et des représentations à l’accompagnement d’une démarche de sensibilisation à l’environnement littoral). Le second est porté par Ludovic Martel, de l'université de Corte (UMR LISA "Lieux, Identités, Espaces et Activités"), et cherche à comparer les pratiques ludo-sportives de 9 zone marines protégées. Ce projet réunit des chercheurs issus de 8 équipes de recherche différentes, sur une dizaine de sites universitaires, et j'en suis le référent pour le travail dédié au Parc Marin d'Iroise.
Enfin, depuis le 1er septembre 2016, arrivé en fin de contrat de délégué scientifique du HCERES, j'ai souhaité me recentrer sur le coeur de métier de l'enseignant-chercheur. J'ai néanmoins conservé quelques responsabilités administratives (membre de la Commission Europe International UBO ; membre du Conseil de gestion du SCD ; membre du Comité Technique ; co-responsable du parcours brestois du master Grand Ouest de management du sport, intitulé "sports et territoires").