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Nathalie Ortar

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Documents
Affiliations actuelles
  • 447425
Identifiants chercheurs
  • IdHAL nathalie-ortar
  • ResearcherId : E-4040-2015
  • IdRef : 071610022
  • ORCID 0000-0002-5503-3585
  • Google Scholar : https://scholar.google.fr/citations?user=IKjYiIoAAAAJ&hl=fr&oi=ao
  • ResearcherId : http://www.researcherid.com/rid/E-4040-2015

Présentation

### Habiter et mobilité Mes recherches ont principalement porté sur les liens entre l’habiter et la mobilité spatiale, résidentielle comme professionnelle. Dans ce cadre j’ai exploré différentes formes de multilocalisation résidentielle : la résidence secondaire rurale lors de ma recherche doctorale en France de 1994 à 1998, puis les datchas en Russie au début des années 2000, la multilocalisation pour raison professionnelle de 2006 à 2008 dans le cadre d’un contrat de recherche pour l’ADEME. Ces différentes enquêtes, que j’ai abordé tant au travers des relations sociales tissées dans et par ces lieux que de l’importance de la matérialité des lieux et des pratiques sociales qui y sont établies, ont été l’occasion de nourrir une analyse du sens du dédoublement des espaces quotidiens pour les individus comme pour leur famille. Les résultats obtenus ont servi de socle à une réflexion sur les modalités d’un habiter dans un monde marqué par l’importance sociale, symbolique et économique du mouvement, ce qui représente l’une des particularités de l’habiter contemporain. D’autres recherches portant sur les modes d’habiter en périurbain menées en France depuis 2004 et aux États-Unis en 2010 sont également venues nourrir cette réflexion. Elles ont été autant d’occasions d’investiguer les choix résidentiels et de les confronter à un quotidien caractérisé par la séparation spatiale des domaines d’activité. Je postule qu’habiter le monde contemporain ne peut être appréhendé sans interroger la place des mobilités qui jalonnent les parcours de vie tout comme la mobilité ne peut être interprétée sans questionner ce qu’habiter veut dire. Renvoyant à un système de potentialités caractérisé par des intentions, des stratégies et des choix, la mobilité ne peut dès lors être appréhendée sans une analyse des phases d’immobilité et des ancrages tant géographiques que cognitifs ou relevant d’autres formes de matérialité. Questionner la place des mobilités et leurs effets sur l’habiter impose donc d’analyser l’articulation de l’habiter à la mobilité au travers du rôle de la matérialité, du temps et de la sensorialité. Les résultats de ces recherches constituent la thèse centrale de mon mémoire d’habilitation à diriger des recherches. ### • L’énergie Depuis 2010, parallèlement à ces recherches je développe une réflexion autour les changements de comportement qui interviennent dans les modes d’habiter dans un contexte d’injonction au développement durable, ce qui m’a conduite à interroger la place de l’énergie dans le quotidien. Portés par la montée en puissance des enjeux environnementaux, la perspective d’épuisement des ressources d’hydrocarbures conventionnels et les reconfigurations géopolitiques, les enjeux énergétiques ont acquis un statut central dans le monde contemporain. Toute transition énergétique est en effet accompagnée de changements sociaux de fond et redessine de façon fondamentale les sociétés, une transformation accélérée par les crises environnementale et économique qui imposent d’ores et déjà des changements de comportement. Dès lors la transition énergétique ne renvoie pas uniquement à des choix techniques et scientifiques mais engage profondément nos modes d’être ensemble, nos relations à notre environnement et nos routines quotidiennes. Impulsée par les travaux menés dans le cadre de l’ANR TransEnergy mes recherches se poursuivent en ce sens. Parallèlement j’ai engagé le dialogue avec d’autres anthropologues menant des recherches destinées à qualifier l’énergie et sur les modalités de son appréhension dans un cadre européen. ### • Recyclage et récupération Prolongeant sur des artefacts contemporains mes recherches sur le développement durable et les usages sociaux des objets et du patrimoine, j’ai développé en collaboration avec l’anthropologue Elisabeth Anstett une réflexion sur les multiples enjeux d’un usage second de la culture matérielle. Nous avons mis en place un atelier de recherche destiné à interroger directement les pratiques de recyclage et de détournement des objets. Cet atelier, intitulé « La deuxième vie des objets : anthropologie et sociologie des pratiques de récupération » et qui a accueilli Howard J. Becker lors de son inauguration en octobre 2011, a été adossé à un [carnet de recherche](http://dvo.hypotheses.org/) ainsi qu’une collection éditoriale « [Matière à recycler](http://dvo.hypotheses.org/matiere-a-recycler-la-collection-editoriale) » chez Pétra. Cet espace de réflexion et d’échange connait une audience internationale et la dernière journée d’étude s’est déroulée à Buenos Aires en mai 2016.

Publications

herve-rivano

Conducting Interviews with Maps and Videos to Capture Cyclists’ Skills and Expertise

Matthieu Adam , Nathalie Ortar , Luc Merchez , Georges-Henry Laffont , Hervé Rivano
Matthieu Adam; Nathalie Ortar. Becoming Urban Cyclists: From Socialization to Skills, University of Chester Press, pp.18-43, 2022, ISBN 978-1-910481-17-2
Chapitre d'ouvrage hal-03552634v1