Né en 1954, Michel Bitbol est chercheur en philosophie de la physique, en philosophie de la connaissance, et en philosophie de l’esprit.
Il est Directeur de recherche CNRS aux Archives Husserl, ENS, Paris. Avec Bernard d'Espagnat, Jean Petitot et Hervé Zwirn, il est membre fondateur du Collège de Physique et de Philosophie, en collaboration avec l’Académie des sciences morales et politiques.
Il a fait ses études dans plusieurs universités à Paris, où il a reçu successivement un doctorat en médecine en 1980, un doctorat d’Etat en physique en 1985, et une Habilitation à diriger des recherches en philosophie, en 1997.
Il a poursuivi des recherches scientifiques de 1978 à 1990, dans plusieurs domaines de la biophysique. À partir de 1990, il s’est tourné vers la philosophie de la physique. Il a traduit et commenté des textes de philosophie générale et de mécanique quantique dont l’auteur est Erwin Schrödinger, et a publié un livre intitulé Schrödinger’s Philosophy of Quantum Mechanics (Kluwer, 1996). Il a également publié trois livres sur une interprétation néo-kantienne de la mécanique quantique, ainsi que sur le quasi-réalisme et l’anti-réalisme dans les sciences, en 1996, 1998, et 2010. En 1997, l’Académie des Sciences Morales et Politiques lui a remis le prix Grammaticakis-Neumann de philosophie des sciences.
Par la suite, il a concentré sa quête sur les connexions entre la philosophie de la mécanique quantique et la philosophie de l’esprit. Il a publié un ouvrage sur ce thème en 2000, et a travaillé en collaboration étroite avec Francisco Varela dans le sillage de ce travail. Il a approfondi cette direction de recherche en développant une conception de la conscience inspirée par la phénoménologie et par une épistémologie de la connaissance en première personne. Et il a plus récemment élaboré une réplique épistémologique au « Matérialisme spéculatif » de Quentin Meillassoux.