Laurent Véray, historien, docteur en études cinématographiques, est professeur à l’université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 (CNU 18e section) et membre de l’Institut de recherche en cinéma et audiovisuel (IRCAV). Historien du cinéma, il est spécialiste du cinéma des premiers temps et de la production française de l’entre-deux-guerres. Ces travaux portent également sur les écritures audiovisuelles de l’histoire, la didactique des images, les usages des images d’archives et la question du patrimoine cinématographique. Président de l’Association Française de Recherche sur l’Histoire du Cinéma (AFRHC) de 2005 à 2010, il est actuellement directeur du département cinéma et audiovisuel de l’UFR Arts & Médias de Paris 3. Depuis 2009, il est directeur artistique du festival du film de Compiègne et président de la Cinémathèque universitaire. Il est membre des commissions du patrimoine cinématographique et de l’aide à la numérisation du CNC, et du conseil scientifique du conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française. Il a été membre de deux programmes de l’ANR : « Seth : violence, guerre, conflits », porté en 2004 par Christian Biet et « Loin d’Hollywood : histoire culturelle du cinéma en France, Allemagne, URSS, Chine (1927-1933) », porté en 2008 par Dimitri Vezyroglou de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Depuis l’obtention de son poste de professeur en 2009, Laurent Véray encadre douze doctorants dont trois en co-tutelle avec des collègues étrangers (Brésil, Espagne et Canada), a participé à quinze jurys de thèses et trois jurys d’HDR. En outre, il a expertisé quatre dossiers pour des Labex, le Fonds national suisse de la recherche scientifique et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Depuis 2002, chaque année, il dirige en moyenne une douzaine d’étudiants en masters 1 et 2 dont les sujets s’inscrivent dans le champ de l’histoire du cinéma ou des rapports entre le cinéma et l’histoire.
Laurent Véray a publié, entre autres, La Grande Guerre au cinéma : de la gloire à la mémoire (Ramsay, 2008) et Les Images d’archives face à l’histoire (Sceren/CNDP, 2011). Il a aussi dirigé ou co-dirigé plusieurs ouvrages collectifs, notamment Marcel L’Herbier : l’art du cinéma (AFRHC, 2007), avec David Lescot et Christophe Gauthier, Une guerre qui n’en finit pas, à l’écran et sur scène (1914-2008) (éditions Complexe, 2008), avec David Lescot, Les Mises en scène de la guerre au XXe siècle : théâtre et cinéma (Nouveau Monde éditions, 2011). Il a dirigé ou co-dirigé plusieurs numéros de revues : Images du réel : la non-fiction en France (1890-1930) (1895, no 18, été 1995) avec Thierry Lefebvre et Michel Marie ; Abel Gance : nouveaux regards (1895, no 31, octobre 2000) ; Germaine Dulac, au-delà des impressions (1895, numéro hors-série, juin 2006) avec Tami Williams. Il est l’auteur d’une soixantaine d’articles publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture et d’une vingtaine de chapitres d’ouvrages collectifs. Enfin, il vient de terminer un livre commandé par la société Gaumont intitulé Le Visionnaire contrarié. Abel Gance et la Grande Guerre (à paraître fin 2017).
Par ailleurs, il a réalisé deux films pour la télévision, L’Héroïque cinématographe (2003) et La Cicatrice : une famille dans la Grande Guerre (2014) (ce documentaire a été prolongé par la mise en place d’un site Internet pédagogique, « Plateforme 14-18 », à destination des enseignants et des élèves du secondaire, financé par le ministère de l’Éducation nationale) ; deux installations vidéo, une pour un musée, En Somme (Historial de Péronne, 2006), l’autre pour une exposition, Théâtres de guerre-1917 (Centre Pompidou-Metz, 2012). En 2016, il a réalisé un montage d’archives pour la pièce Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus, mise en scène par David Lescot à la Comédie française.